Richesse écologique du site

L'évolution des paysages

Les paysages du Domaine
La richesse du Domaine de Restinclières tient à la grande variété de ses paysages. Entre zones humides, boisements et milieux ouverts, chaque espace abrite une biodiversité remarquable.
Les cours d’eau
- Le fleuve Lez : un cours d’eau permanent, naturel et vivant. On y trouve de magnifiques herbiers, des plantes patrimoniales et une faune variée : le Chabot du Lez (poisson endémique), des libellules comme la Cordulie à corps fin ou l’Agrion de mercure… mais aussi des chauves-souris (Murin de Daubenton, Murin de Capaccini) qui y chassent à la tombée de la nuit.
- La rivière Lirou : typiquement méditerranéenne, elle est souvent à sec une grande partie de l’année. Cela permet à une flore singulière de s’épanouir, comme la Menthe des cerfs ou encore la Glaucière jaune qui colonise ses bancs de galets.
Les milieux ouverts
- Les garrigues : de vastes espaces naturels, laissés par l’homme, où la roche affleure et où s’installe une flore robuste. Ces clairières évoluent peu à peu vers des paysages forestiers.
- Les prairies méditerranéennes : véritables havres pour les insectes, elles accueillent par exemple la Saga pedo (plus grande sauterelle d’Europe) ou encore le papillon Proserpine. Mais ces prairies tendent à se fermer sous l’effet de la colonisation par les ligneux.
Les boisements et forêts
- Alignements d’arbres : couloirs naturels de circulation et parfois gîtes pour le Rollier d’Europe ou certaines chauves-souris. Ils apportent aussi une touche de patrimoine paysager.
- Forêts de pin d’Alep : une vaste trame verte, lumineuse et sempervirente, mais vulnérable aux incendies.
- Forêts de chêne vert : dans leurs stades matures, elles offrent de précieux habitats, notamment pour des insectes amateurs de bois mort, comme le Grand Capricorne.
Les milieux agricoles
Ces espaces abritent encore des plantes messicoles, intimement liées aux pratiques agricoles. Leur raréfaction est souvent due aux évolutions modernes (herbicides, semences traitées…). Leur préservation dépend donc directement des méthodes de culture employées.
L'agroforesterie
Il s'agit d'une association d'arbres et de cultures sur une même parcelle, avec ou sans animaux, c'est une pratique d'intérêt pour la transition agroécologique vers des systèmes agricoles et alimentaires durables.
La faune et la flore
On rencontre sur le site une multitude d'habitats naturels (milieux ouverts type prairie ou garrigue, forestiers ou aquatiques).
Ils renferment plus de 700 espèces végétales et près de 200 espèces de vertébrés dont 133 espèces d’oiseaux. De nombreuses espèces d’invertébrés sont également présentes : odonates, lépidoptères, orthoptères…
Le Domaine, façonné par la géologie

Le Domaine de Restinclières ne se résume pas à ses paysages : son relief et sa biodiversité viennent aussi de son sous-sol. Trois grands types de terrains composent le site :
Les alluvions
Ce sont les dépôts laissés par le Lez et le Lirou (cours d'eau qui encadrent le domaine).
- Le Lez, toujours en eau, maintient une nappe phréatique stable.
- Le Lirou, plus capricieux, s’assèche une grande partie de l’année mais, après les crues, il conserve longtemps de petites vasques et filets d’eau… de véritables refuges pour la faune.
Les calcaires
Présents un peu partout, ces roches du Crétacé (vieilles de plus de 100 millions d’années!) forment :
- des collines et des vallons,
- des reliefs sculptés par l’eau,
- un sol qui laisse facilement s’infiltrer l’eau.
Les marnes
Plus tendres et argileuses, elles dessinent des paysages en creux : combes, dépressions, pentes douces… Autrefois cultivées, ces terres contrastent avec la dureté des calcaires voisins.

















